Scanner et Radio :

Passer une "radio", c'est exposer une partie de son corps aux rayons X. Les rayons X peuvent "traverser" la matière vivante, puis fournir une image, le plus souvent imprimée sur un film photographique. Les radios permettent d'obtenir des images des poumons (pour y détecter d'éventuelles lésions dues à des tumeurs ou à des infections) ou des os (pour déceler une fracture, une lésion tumorale, etc.). La radiographie est utilisée depuis le début du siècle.

Le scanner

Depuis les années 1970, les progrès en informatique ont permis d'associer la radiographie à un ordinateur et ainsi d'obtenir des images plus précises. Le scanner permet d'observer des organes jusque-là non visibles en radiographie tels que le cerveau, le pancréas, le foie, les poumons, la rate, la vessie ou les reins.
Le scanner permet de déceler la présence de tumeurs dans les organes avec la possibilité d'en déterminer la taille mais aussi la forme (image tridimensionnelle utile pour préparer une opération chirurgicale ou un traitement par radiothérapie). De plus, le scanner peut également donner des informations sur le stade d'évolution de la tumeur en voyant si elle est ou non reliée à des vaisseaux sanguins.
Enfin, le scanner est particulièrement utile pour rechercher la présence de plusieurs tumeurs (métastases) au sein d'un organe ou au niveau de différents organes.

IRM

Au cours des années 1980, un nouvel appareil pour obtenir des images de l'intérieur du corps s'est développé : l'IRM (pour Imagerie à Résonance Magnétique).

Le corps est traversé par un champ magnétique (la personne est allongée à l'intérieur d'un aimant). Cette technique permet d'obtenir des images d'organes plus précises que celles du scanner.

Elle permet d'analyser la composition de l'organe et donne également des informations sur le stade d'évolution de la tumeur (si elle est ou non reliée à des vaisseaux sanguins).

Scintigraphie

La scintigraphie est une technique qui utilise à la fois un détecteur de radiations et l'injection dans le sang de marqueurs qui vont se fixer sur certaines cibles. Le but d'un marqueur est de rendre plus visible sa cible : une tumeur.

Par exemple, la scintigraphie osseuse utilise un marqueur (dans ce cas, un isotope radioactif) qui se fixe là ou les cellules osseuses (cancéreuses ou non) se multiplient le plus : ce peut être le cas d'une fracture (pour la réparation de l'os) ou d'une tumeur.

Cette technique permet de remplacer l'utilisation de l'IRM dans certains cas, car il s'agit d'un examen plus court et moins coûteux.

Echographie :

L'échographie est utilisée depuis les années 1960. Comme le scanner ou l'IRM, elle permet de donner une image (de bonne qualité) des organes.

Son principe est basé sur l'utilisation d'ultrasons (sons très aigus que l'être humain ne peut pas entendre) et d'une caméra que l'on déplace sur la peau située au-dessus de l'organe examiné. Les images recueillies doivent être commentées en direct par l'examinateur (Echographiste), car il est très difficile de les interpréter plus tard (sans connaître exactement où et comment la caméra se déplaçait).

Le médecin doit donc se fier à l'avis et l'expérience de l'échographiste.

Endoscopie :

L'endoscopie est basée sur l'utilisation d'une caméra de très petite taille fixée à l'extrémité d'un tube souple qui permet de "déplacer" la caméra à l'intérieur du corps : le plus souvent le long d'un "conduit" naturel (par exemple un vaisseau sanguin, le tube digestif, les bronches des poumons, etc.).

Les progrès technologiques (caméras de plus en plus petites, tubes souples, etc.) permettent aujourd'hui d'atteindre des territoires que l'on atteignait pas avant et les images obtenues sont de très bonne qualité.

L'endoscopie permet d'observer la surface (appelée muqueuse) des tubes internes (vaisseaux sanguins, tube digestif, bronches, etc.) et des organes creux (les poumons) et d'y déceler d'éventuelles lésions dues à des tumeurs.

L'écho-endoscopie est une nouvelle technique qui associe endoscopie et échographie (ultrasons). L'examen permet alors de déterminer l'épaisseur d'une anomalie (par exemple une tumeur) située à la surface d'un organe creux (comme les poumons, le tube digestif, etc.).

Le TEP

Comme pour la scintigraphie, la personne reçoit une injection d'isotopes (isotopes radioactifs) qui vont se fixer sur certaines zones " actives " du corps (zones qui montrent une forte activité des cellules comme une tumeur).
Le corps est placé sous un faisceau d'électrons (petites particules invisibles qui composent habituellement le courant électrique). En réaction aux électrons, les isotopes vont être dégradés en électrons " positifs " appelés positons. Ce sont les positons qui vont permettre d'obtenir une image de l'organe.
Cette technique est développée depuis une dizaine d'années mais reste faiblement utilisée en France. Seulement deux TEP sont présents sur le territoire français.
Le TEP est particulièrement utile pour voir les tumeurs des cancers colo-rectaux ou les ganglions situés dans l'abdomen ou entre les poumons. La radioactivité des isotopes utilisés est de très courte durée (au bout de 3 heures, elle a quasiment disparu) et n'est donc pas dangereuse.

Détection de coïncidence.

La détection appelée "détection par coïncidence" fait appel aux mêmes principes que le TEP. Cependant la caméra utilisée est moins précise.
La détection par coïncidence est utilisée pour le cancer des testicules, le cancer du côlon, certains cancers des organes génitaux de la femme (gynécologiques) et pour certains lymphomes.

Guillaume Bouchard - Aurelien Lafarge